La France de Sarkozy : Fouquet's, fric, morale et peoples
Nicolas Sarkozy débute son futur mandat présidentiel d'une manière qui augure bien de ce qui attend les Français : il dîne au Fouquet's.
95% des électeurs de Nicolas Sarkozy ne pourraient pas se payer un apéritif au Fouquet's.
Alors un repas entre amis, c'est réservé aux plus riches d'entre nous.
Nombreux sont les français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy en voyant en lui un homme moderne, capable de résoudre leurs problèmes du quotidien.
Mais Nicolas Sarkozy est du côté des grands patrons libéraux, pas du côté des gens qui travaillent dur.
Bientôt la France qui se lève tôt pour travailler dur va réaliser que les bénéfices vont aux plus favorisés d'entre nous et que les travailleurs ne garderont que leur sueur et leurs larmes.
Il était donc logique que Nicolas Sarkozy se vautre dans le luxe d'un restaurant hors de prix pour fêter sa victoire.
Car c'est une poignée de nantis qui a gagné contre la multitude des plus faibles des français.
Premier geste politique de Sarkozy ; aller dîner au Fouquet’s pendant plus de deux heures avec des peoples. Ses supporteurs massés place de la Concorde peuvent bien attendre. Choquant et déplacé, mais surtout très révélateur ce passage au Fouquet’s, tout comme le discours sur l’autorité et la morale, tout comme les « artistes » présents sur la scène de la Concorde. Mireille Mathieu, Jeane Manson, Enrico Macias, Bigard, Johnny… tout sauf modernes et intellectuels ! L’impression de revenir des décennies en arrière. A suivre le déroulement de la fête UMP, entre salle gaveau, Fouquet’s, peoples, Velsatis sécurisée et motards de presse encerclés, boite de nuit « branchée » … on a la sensation de plonger dans la France dont la seule valeur est l’argent. La France de la culture zéro : télé, show biz, costume-cravate, fric et apparence. La France éprise d’Amérique et de réussite personnelle où triomphe le chacun pour soi. Sensation de dégoût. Non, M. Sarkozy, tous les français ne vous ont pas choisi… 53% c’est un tout petit plus que la moitié, seulement, ne l’oubliez pas.
malisan