démentélement du service public :vers la privatisation
La suppression des postes dans l'éducation doit être resituée dans son
cadre réel, et non pas dans celui d'une péripétie politique. Il s'agit
en effet d'une démarche politique extrêmement précise et élaborée
visant à aboutir à faire de l'éducation un marché comme un autre dans
le cadre plus large de l'AGCS. D'ailleurs vous aurez probablement
remarqué que le scénario de la casse générale du service public est
toujours le même :
1ere phase : on tire à boulets rouges sur ces" fonctionnaires bien payés à ne rien faire" et ça marche
-2ème phase : sous prétexte d'améliorer la productivité du systéme, on
le prive des moyens de remplir sa mission et on le désorganise.
-3ème phase : on en remet une petite couche sur "ces feignasses de fonctionnaires archaïques qui ne veulent pas se réformer".
- 4ème phase : le fruit est mûr et on peut privatiser.
Tout cela a été parfaitement théorisé et appliqué en Angleterre avec
Thatcher et continué avec Blair avant d'être généralisé en Europe.
Alors, il est urgent que la gauche, la vraie, pas celle qui s'est
prêtée à cette manipulation, se réveille et lutte avec les bonnes armes
et , tout d'abord, démonte systématiquement le discours, le langage
pervers qui conduit à la catastrophe que nous voyons se profiler de
plus en plus précisément. Par exemple, un opposant ne devrait jamais
laisser un journaleux ou un politique employer certains termes sans les
pointer, les expliciter et dire en quoi il les récuse. Ainsi, le terme
de modernité, devenu, par le zèle assidu des larbins néo-libéraux,
prétexte à démolir tout ce qui viendrait du "passé" (la sécurité
sociale , les services publics, l'école publique...etc). De même pour
les mots réforme,équité, retour sur investissement, demandeur d'emploi,
état providence, assistanat ,etc..modifiant en profondeur nos
représentations d'une réalité pourtant elle bien réelle : démolition à
tous les étages