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21 mai 2006

le projet politique avant tout

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L’union politique des forces anti-libérales n’en est qu’à son début. Les échéances électorales de 2007 peuvent en être un formidable catalyseur, une étape importante dans ce processus unitaire, mais pas une finalité en soi.

C’est sous cet angle qu’il faut comprendre les circonvolutions du PCF et de la LCR. Ils doivent s’extirper de décennies où la confusion entre but et moyens, projet et appareil, a régné en maître.

La solution viendra de la force du projet politique qui relèguera à sa juste place les calculs de structure, sans pour autant les faire totalement disparaître.

La force du projet politique ne sera pas, n’est déjà pas, dans le poids de la structure qui le porte mais dans la qualité de sa consistance : humaniste, alter-mondialiste, anti-libérale. En ce sens l’appel me semble tout à fait convenable dans ses grandes lignes.

Il existe objectivement une plus-value émergente, l’union peut lui permettre de se manifester. 3%+3%+ 1%, ça fait plus que 7% !

Les discussions sémantiques ne doivent pas nous cacher que la solution politique, avant et surtout après l’élection, viendra de l’élan populaire.

Comme pour le référendum, quand le grand public s’empare d’une grande idée, celle-ci devient irresistible. Que pèseront alors, que pèsent déjà, les petits calculs des appareils du PCF ou de la LCR ? Ils apparaîtront pour ce qu’ils sont : minables.

Du coup, grace à l’élan populaire, la question des rapports avec le PS se présentent autrement : si, grace au mouvement populaire suscité par l’annonce du projet alternatif, l’anti-libéralisme est majoritaire à gauche (comme le 29 mai 2005) ou, tout au moins, pèse suffisamment lourd, nous aurons la certitude que les conversations avec les dirigeants de la social-démocratie, seront largement facilitées. Il faut savoir que bon nombre de militants socialistes, sont très réceptifs aux orientations anti-libérales.

En résumé, il faut remettre les choses à l’endroit : c’est le projet politique qui détermine la structure et non l’inverse. Alors concentrons-nous sur le grand débat du contenu et les petites questions d’appareils seront plus facilement résolvables. Comme, par exemple, le choix du nom de celui ou de celle qui figurera, au nom du collectif, sur le bulletin de la présidentielle.

Cela passe localement par le rassemblement sur des bases d’un contenu résoluement anti-libéral de ceux et celles, individus ou organisations, qui porteront sans s’y substituer l’union du mouvemement populaire. Cela me paraît être l’objectif que nous devrions assigner aux "comités d’initiative".

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Commentaires
B
Cette présentation des enjeux me semble assez correcte, mais je voudrais faire quelques ajouts, disons ... dialectiques.<br /> Le projet ne doit pas être mis en opposition avec l'union. C'est si facile de prétendre que l'autre n'est pas assez clair, ni d'ailleurs assez ferme sur les principes ! <br /> En fait, les différentes composantes d'une possible unité radicale sont d'accord sur l'essentiel : il s'agit de s'attaquer réellement au libéralisme, c'est à dire aux privilèges, à la précarité, aux inégalités.<br /> Ceci n'a pas été fait, dans notre pays, depuis la libération.<br /> Durant les septennats de Mitterant, les inégalités sociales n'ont pas diminué, elles se sont accrues. C'est un fait surprenant, mais c'est un fait établi.<br /> Donc le projet, dans ses orientations les plus profondes, il existe déjà, et les composantes du mouvement le partagent déjà.<br /> S'il y avait l'épreuve du pouvoir, il faudrait combattre, et durement. Il ne sert à rien de dire que telle ou telle chose sera réalisée à telle date. C'est la lutte qui décidera. La bourgeoisie se battra, comme elle ne s'est jamais battu.<br /> <br /> Par ailleurs, il est faux et maladroit de dire que les calculs du PCF, ou ceux de la LCR, ou d'autres, sont "minables". Celui ou celle qui écrit cela n'a jamais milité, sans doute. Les calculs ont leur sens. Mais il faut, il drait, il faudra que les dirigeants du PCF et de la LCR parviennent à ouvrir plus largement leurs yeux pour ne pas laisser passer une occasion historique dont il serait irresponsable de croire qu'elle se représentera.<br /> A la fin de la grève générale de mai et juin 1968, nous scandions : "ce n''est qu'un début, le combat continue". Mais en réalité, c'était la fin, pour trente cinq ans.<br /> Ne laissons pas passer l'occasion historique de transformer l'essai du référendum et celui de la lutte anti CPE.<br /> Si nous ne savons pas aller plus loin, nous reculerons encore plus loin.<br /> <br /> Une dernière chose : le PS est virtuellement mort. Nous devons en prendre conscience lucidement.<br /> De n'être pas présent au second tour de 2002 lui a porté un coup, et le succès des régionales n'est pas de taille à corriger ce fait la.<br /> Que sa direction ait choisi le OUI, et que ses électeurs aient en large majorité voté NON lui porte un autre coup, extrêmement rude et profond.<br /> La bataille des chefs actuelle, le "succès" de Ségolène la droitière, tout ceci illustre que l'avenir du PS est probablement derrière lui.<br /> C'est une planète molle cisaillée par des effets gravitationnels rudes : ceux du centre (Bayrou) et ceux de son électorat (plus à gauche).<br /> S'il advenait qu'un candidat du courant radical se présente, il serait au second tour.<br /> Exclu du second tour pour la seconde fois, le PS ne serait plus, et pour de nombreuses années, le premier parti de la gauche.<br /> Le PS ne peut, dans les mois ou les deux années qui viennent, qu'éclater. Le choix de Hollande pour le OUI l'a condamné.<br /> C'est pourquoi il est extrêmement absurde de la part de la LCR de poser comme "condition" l'engagement de ne pas gouverner avec des ministres PS.<br /> Si d'aventure nous devions gouverner, il faudrait former le meilleur gouvernement possible, et de bons ministres issus de l'actuel PS, cela existe (Mélanchon, Montebourg).
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