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3 juillet 2006

Le "projet socialiste" est-il antilibéral ?

par Gérard Filoche

bbb6

Assurément le « projet » socialiste adopté en l’état par le bureau national du 6 juin du Parti socialiste se distingue suffisamment du libéralisme, de la politique annoncée par Nicolas Sarkozy et déjà mise en œuvre, depuis 2002, par Chirac, Raffarin et Villepin, pour qu’on s’en serve contre la droite. Reconnaissons qu’avec un « projet » comme celui-ci, on est loin d’avoir tout ce qu’on veut, mais avec la droite on est sûrs d’avoir tout ce qu’on ne veut pas.

Et si on ne peut pas avoir mieux que ce « projet », il s’imposera de voter pour lui - ne serait-ce qu’au second tour.

Une fois ces précisions indispensables faites, ce « projet » en l’état est un des plus mauvais, des moins avancé qui ait été élaboré et présenté par une direction socialiste depuis au moins dix ans... Il est même en retrait par rapport au « projet » - perdant - de Lionel Jospin en mars 2002. Il ne reprend même pas les mesures que le Parti socialiste avait adoptées dans ses grandes conventions de 1996, ne tire ni les leçons du 21 avril 2002, ni celles du 29 mai 2005, il ne tire pas les enseignements des grands mouvements sociaux de 2003 à 2006, il est même en retrait de la « synthèse » faite au congrès du Mans (nov.2005) dans des conditions déjà très discutables...

On a l’impression que la direction actuelle de mon parti ne perçoit pas les grandes exigences sociales qui existent majoritairement dans notre peuple, parmi les salariés. Elle met le pied sur le frein : « on ne pourra pas tout faire, on n’aura pas le financement, il ne faut pas promettre plus qu’on pourra tenir... », tel est le leitmotiv le plus fréquent de François Hollande et le cœur de la divergence que mes amis et moi avons avec lui [1].

Car la France n’a jamais été aussi riche, la « cagnotte privée » n’a jamais été aussi grande, les milliards d’euro de bénéfices brûlés en dividendes, stocks-options, rachats d’actions, pourraient être récupérés par l’impôt et les cotisations sociales patronales, il y a 10 % de la valeur ajoutée qui, depuis 20 ans, a été indûment transférée des salaires aux profits, on pourrait et on devrait reprendre ces 10 points... cela représente 160 milliards d’euro par an, il y a de quoi financer le retour à une vraie retraite à 60 ans, de vraies 35 h, de fortes hausses de salaires, un santé remboursée à 100 %, une meilleure école, des logements sociaux, en un mot effectuer une vraie redistribution des richesses. Ce n’est pas un Smic à 1500 brut en 2012 (soit une augmentation totale de 21 euro en 5 ans, et de 3,5 € par an du Smic mensuel brut et de 2,75 € du Smic mensuel net...) qui y suffira...

Nos entreprises peuvent rester tout aussi compétitives si on hausse les salaires et si on baisse les profits ! Il faut reprendre au capital ce qu’il a pris au travail : tel est la clef d’une alternative !

Cette audace-là, manque totalement dans l’actuel « projet » socialiste, c’est pourquoi, le 22 juin, nous avons été prés de 10 % des militants à voter « contre », en interne, et 15 % à nous abstenir, c’est aussi pourquoi il n’y a eu que 40 % de votants sur 205 000 adhérents ! Le débat interne n’a même pas eu lieu : on n’a pu ni défendre un « projet » alternatif, ni même des amendements nationaux.

Pour autant l’affaire n’est pas jouée : cela rebondira forcément au-delà de la convention nationale du 1er juillet. Le « projet » Ps est plus que modéré alors que depuis cinq ans, l’urgence sociale s’est accrue : cette contradiction est explosive. A l’automne, l’unité de la gauche sera plus que jamais à l’ordre du jour et quand les salariés français apprendront que le Ps renonce à rétablir la retraite à 60 ans à taux plein, de vraies 35 h par la loi, à hausser vraiment les salaires, à contrôler les licenciements, parions qu’il y aura des « chocs » d’idées et que ça bougera.

Il faudrait des états généraux unitaires, des grandes assemblées unitaires de débat sur le « fond » des différents projets de gauche, et la confrontation nécessaire qui n’a pu avoir lieu en « interne » aura lieu en public. Le Ps constitue avec ses militants, un grand parti de gauche qui ne peut être fermé, verrouillé, la pression sociale et politique s’exercera sur lui, heureusement pour toute la gauche, et pour les salariés - force vive de ce pays.

Gérard Filoche (membre du Cn du Ps)

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Commentaires
B
Silence, l'armée israélienne massacre.<br /> <br /> Notons en parallèle la honteuse déclaration de Julien Dray, porte parole du PS, approuvant sans réserve la monstrueuse entreprise de destruction et de massacres de l'armée israélienne.<br /> <br /> Pour les militants qui oeuvrent de toutes leurs forces pour des candidatures uniques antilibérales aux présidentielles et aux législatives, cela porte plusieurs réflexions.<br /> <br /> 1 D'une part cela fait réfléchir sur le second tour, et le chantage que la famille Hollande croit pouvoir nous imposer. <br /> Pour modestes qu'elles soient les réserves de Chirac sur l'intervention israélienne sont nettement plus fortes que celles (inexistantes) du PS ! <br /> Réflexion sur le passé : si Jospin avait été président, la France aurait-elle posé son véto à la guerre en Irak ? <br /> <br /> Ce sont la des choses qui méritent d'être retenues, à côté d'autres considérations. Je n'ai pas un mot à dire contre ceux qui voteraient Ségolène au second tour, mais moi, nein !<br /> <br /> 2 Logique : Des ministres du gouvernement israélien, ce gouvernement criminel qui massacre au liban, sont membres de l'internationale socialiste.... Incroyable, mais vrai...<br /> <br /> 3 la protestation française, certainement aussi majoritaire que l'était le NON, est aujourd'hui, devant des médias toutes acquises aux actions américaines et israéliennes, inaudible.<br /> <br /> Comme cela renforce la nécessité de notre combat pour une candidature unique, et pour un "linkspartei" comme en allemagne ! Un vrai parti de gauche, jeune, fort, unissant la masse des militants nouveaux : alternatifs, verts et rouges, copernic, Attac, et ce qui reste encore des anciennes organisations : LCR, PCF !!!<br /> <br /> Pour un vrai parti de gauche, nouveau, assez puissant pour se faire entendre ! <br /> Enfin ! C'est une nécessité pour les citoyens honnêtes !
G
...Et du Monde,tout court.Celui que nous voulons,oû chacun ait sa place.En l'occurence les patrons qui y trouverons leur place.Il est évident que nos Programmes leur offriront de nouvelles perspectives dans le domaine de la soutraitance pour un Etat conscient de la Réalité objective avec la certitude d'oeuvrer pour une cause qui forcément s'imposera.Je voudrais faire savoir,au MEDEF en particulier,notre vision de la Formation,sa rémunération,l'allocation pour les jeunes,réformes applicables dés la rentrée et destinées à nous faire gagner du temps: Une année.Une année que le Président CHIRAC nous doit bien depuis qu'il nous retarde.Aussi c'est à lui qu'il appartiendra d'ouvrir les cordons de la bourse.Quitte à faire une dette supplémentaire,autant qu'elle serve à quelque chose d'utile pour la majorité qui surgira des urnes en 2007.
B
Cher Camarade Filoche,<br /> <br /> Je suis, contre la LCR, convaincu qu'il nous faudra, surtout si nous allons unis aux élections avec un bon candidat anti libéral (cad José Bové), et que nous faisons un bon score (plus que celui de Ségolène),qu'il nous faudra dis-je composer, discuter avec le PS.<br /> <br /> C'est à dire avec un parti qui croit à l'intérêt commun, à quelques détails près (et encore !) des travailleurs et des patrons.<br /> <br /> Dans ce parti il y a une "gauche, et dans cette gauche un sympathique Gérard Filoche.<br /> <br /> Celui-ci propose que l'on reprenne aux profits les 10% de la valeur ajoutée qui sont, ces dernières années, allés du travail aux profits.<br /> <br /> L'idée est bonne, propice à l'agitation, et je l'adopte (je l'avait déjà lue dans l'anti manuel de B Marys...).<br /> <br /> Et puis las, Gérard me "rassure" : "NOS entreprises resteront compétitives"...<br /> On se frotte les yeux, on relis : "NOS entreprises".<br /> Car voyez-vous, le salarié à 1000 euros brut et le patron à 200 000 euros plus le revenu des actions et les stocks options, plus les actionnaires qui veulent chaque année 15% de profit, tout cela, c'est quand même la même maison, la même famille. <br /> Not' bon maître lutte pour la compétitivité, il ne s'agit pas qu'on le déçoive !<br /> <br /> Vois-tu Filoche, si tu écris "NOS" entreprises, tu seras obligé de dire "NOS chefs d'entreprises", et "NOS actionnaires".<br /> Puis "Nos salaires de chefs d'entreprises", etc.<br /> <br /> Tu connais l'argument : si on ne les paye pas comme il faut, ils partiront à l'étranger, et alors NOS entreprises ? est-ce qu'elles seront encore bien compétitives ?<br /> <br /> Très vite, tu verras que Ségolène est un peu trop à gauche, mon vieux !<br /> <br /> Alors permets : moi je ne dis "NOS" entreprises que si on les nationalise (sans indemnité, ni rachat). Et encore, si c'est réellement dans une logique favorable au travail.<br /> <br /> En attendant, je ne suis pas pour étrangler les patrons. Je suis favorable à des compromis.<br /> Compromis entre LEURS intérêts, LEURS entreprises, et NOS intérêts, qui sont ceux du monde du travail.
G
Le flamboiement de notre combat a illuminé ta nuit,camarade.Tes yeux s'ouvrent et voient ta Générosité chez nous.Reprends ta place parmi les Humanistes,démocratie participative garantie,droit du plus faible,jamais du plus fort.Le respect,quoi de plus naturel,d'international.Et pourtant,quel changement ça fera pour tout le monde,y compris ceux qui ignorent qu'il n'y a de noblesse que celle du coeur,et que le vrai roi est celui qui sert les autres.Pas celui qui s'en sert.D'essuie-pieds,parfois.Viens nous aider à mettre un peu de justice dans ce monde que l'égoisme voudrait asservir,c'est ton combat aussi.
B
C'est beau un rêve, mais tout le monde n'est pas Martin Luther King...<br /> <br /> Qui peut croire que les Ségolène, DSK, Lang, Hollande et autres vont se laisser "ramener à gauche" ?<br /> <br /> Qu'ils vont s'ouvrir à "la pression sociale et politique" ??<br /> <br /> Chirac n'aurait pas tenté l'aventure du référendum s'il n'avait pas eu l'accord formel de François Hollande pour le OUI !!<br /> <br /> Qu'est-ce qui pourrait bien maintenant faire refranchir à Hollande ce Rubicon dans l'autre sens ? Alors que Bayrou lui tend les bras !<br /> <br /> Même si, par extraordinaire, le PS désignait Fabius comme candidat, au motif que Fabius a eu l'élémentaire bon sens de prendre position pour le NON à la constitution Giscard, eh bien, il est sans doute trop tard.<br /> <br /> Fabius est allé à la synthèse, qu'il la mange, maintenant.<br /> <br /> Gérard Filoche, on n'a pas le droit de condamner un rêve, va, et vit le tien. <br /> <br /> Mais sache te réveiller avant qu'il ne soit trop tard pour toi aussi.<br /> <br /> Le PS ne peut plus être, en tous cas, le parti dominant à gauche. Il ne l'est plus. Cette époque est révolue.
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