Contre un programme de droite extrême
Le programme de N. Sarkozy : renforcer le néolibéralisme !
IL s’est engagé depuis neuf ans un combat contre la marchandisation accélérée des activités humaines. Celle-ci, menée tambour battant par les groupes financiers les plus puissants avec le soutien actif des politiques des États et des institutions internationales, conduit à l’aggravation de la pauvreté et du chômage, au démantèlement des services publics et de la protection sociale, et à la dégradation écologique irrémédiable de la planète.
Pendant ce temps, les pays les plus pauvres sont condamnés à le rester indéfiniment, écrasés par le poids d’une dette inextinguible et rendus dépendants sur le plan alimentaire parce que leurs agricultures sont ruinées par celles des pays riches, intensives et subventionnées. On peut donc réaffirmer un principe fondamental : les peuples doivent recouvrer la plénitude de leurs prérogatives pour décider de leur avenir que les politiques néolibérales veulent au contraire confier aux marchés financiers et à ceux qui en tirent le maximum de profit.
Or le système économique actuel nous conduit à toujours plus d’inégalités, de dégâts écologiques, d’entorses à la démocratie.
N. Sarkozy, pour la guerre permanente et les politiques sécuritaires !
Vous voulez une société de solidarité entre les pays, les peuples et les générations, qui règle les problèmes d’abord par la compréhension mutuelle, la concertation, la coopération ?
N. Sarkozy propose :
• d’augmenter la peur de tous les citoyens envers les
« étrangers », en associant identité nationale et immigration,
en assimilant étrangers et délinquants ;
N. Sarkozy, pour le rejet de la démocratie !
Vous voulez une société démocratique, où le pouvoir sera déconcentré et où nous pourrons nous réapproprier ensemble l’avenir de notre monde ?
N. Sarkozy propose une concentration des pouvoirs dans les mains du Président. Il refuse l’abrogation de l’article 49-3 (permettant au gouvernement d’imposer des lois sans débat au parlement).
Vous souhaitez qu’on respecte le vote « non » au traité constitutionnel européen ?
N. Sarkozy propose un traité institutionnel européen préparé diplomatiquement (c’est-à-dire de façon opaque) par les gouvernements européens et voté par le Parlement national, donc sans référendum.
N. Sarkozy, pour le formatage des esprits et la société de la peur !
Vous voulez une société qui soutienne la diversité culturelle
et une information indépendante ?
N. Sarkozy propose :
• une présidence soutenue par la plupart des médias
appartenant à des groupes financiers puissants, dont la
ligne éditoriale est de soutenir la logique des marchés
financiers. La complicité entre le candidat et les propriétaire
de ces médias a été démontrée à de multiples
reprises : Dassault, Pinault, Bouygues, « son meilleur
ami », Lagardère, « son frère »… ;
• une présidence qui met au pas les médias et journalistes
récalcitrants, en usant d’une politique de la carotte
et du bâton ;
• une mise en scène régulière de la gestion policière
des quartiers populaires et des banlieues et une utilisation
des médias pour instaurer un climat de peur
permanente.
N. Sarkozy, contre les services publics et pour plus d’inégalités !
Vous voulez une société qui se donne les moyens de vrais services publics d’éducation, de santé, de logement, de transport, d’environnement ? Une société où les impôts permettent de financer ces services publics, tout en permettant de réduire les inégalités ?
N. Sarkozy propose :
• de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partant
à la retraite ;
• de favoriser l’école privée au détriment de l’école
publique, de remettre en cause les zones d’éducation
prioritaire et de supprimer la carte scolaire ;
• une politique du logement réduite au strict minimum,
incapable de proposer une solution minimale aux centaines
de milliers de sans logis et de mal logés ;
• de mettre la recherche publique au service des intérêts
privés par une série de contre-réformes (suppression
du CNRS, nouvelles conditionnalités des financements
publics...) ;
• de privatiser le service public à l’emploi.
N. Sarkozy, le soi-disant défenseur de la valeur travail
et du mérite, propose :
• de renforcer le « bouclier fiscal » (de 60 à 50%) qui
permet aux riches de payer moins d’impôts ;
• de supprimer l’impôt sur les grandes fortunes ;
• de supprimer les droits de succession, ce qui n’ avantage
que les plus riches ;
• de diminuer encore l’impôt sur les sociétés qui ne représente
pourtant déjà que 3% de la richesse nationale
française (moins qu’en Irlande !).
N. Sarkozy, contre les droits des salariés et pour le pouvoir des actionnaires !
Vous voulez une société où les droits des salariés soient respectés, où la répartition des richesses des entreprises soit rééquilibrée en faveur des salariés ?
N. Sarkozy propose :
• d’en finir à terme avec le contrat à durée indéterminée
(CDI), pour un contrat unique qui permettrait aux
patrons de licencier plus facilement ;
• de travailler plus, en généralisant les heures supplémentaires
sans cotisations sociales, et de gagner
moins, en bloquant le SMIC mensuel à 980 euros nets
pour les 5 prochaines années ;
• de restreindre le droit de grève et d’imposer un « service
minimum » dans les transports ;
• la retraite à 65 ou 70 ans et l’individualisation des
retraites, via les fonds de pension, dont les petits revenus
seront les premières victimes.
N. Sarkozy, pour la nature dépotoir et réservoir sans fin !
Vous voulez que les générations présentes et futures et que chaque être humain aient droit à la santé et à un environnement sain ? Vous voulez une planète vivable pour vos enfants, où soient stoppés le réchauffement climatique et la destruction des ressources naturelles ?
N. Sarkozy, pour le libre-échange et la libre circulation des capitaux !
Vous voulez une société avec des échanges solidaires, répondant à des objectifs sociaux et environnementaux ?
N. Sarkozy propose d’approfondir l’intégration économique, sans règles fiscales sociales et environnementales, menée par la Commission européenne et l’Organisation mondiale du commerce.