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1 juin 2007

Refondation

roseorange

Les législatives de juin ne sont pas que le dernier acte d’un cycle électoral. Elles sont aussi le premier acte de résistance et de création dans une nouvelle donne politique.

Avec l’élection de Sarkozy, une droite à la fois ultra-libérale, autoritaire et nationaliste a réussi à capter l’incarnation d’un « volontarisme politique » au profit d’un projet faisant passer une société du « chacun pour soi » comme celle pouvant permettre la réussite de tous. La question n’est pas comme le dit Ségolène Royal de savoir si « Sarkozy va tenir ses promesses ». Cette droite est absolument décidée à appliquer son programme. La question est celle du déploiement d’une riposte à la mesure des enjeux et qui défriche en même temps les chemins d’une reconstruction de l’espoir. Dans le vote il y a la construction d’un vaste réseau de volontés pour une société de coopéra-tions, d’échanges et de solidarités.

Un aspect essentiel de ce travail réside dans une démonstration de la réalité de la politique de Sarkozy. Prenons les deux mesures fiscales prioritaires, la quasi suppression des droits de succession et le bouclier fiscal ; mesures qui flattent dans l’opinion la tendance à vouloir payer « moins d’impôts ».

Pour les successions, huit sur dix ne sont pas concernées. Elles sont déjà exonérées parce que d’un montant trop modeste ou moyen. Quant au « bouclier fiscal », il bénéficiera à 150.000 ménages, parmi les plus fortunés. Résultat : voilà deux mesures que les fiscalistes chiffrent à 9,5 milliards d’euros, qui vont aller à des personnes déjà riches et le plus souvent âgées de plus de 50 ans. Milliards qui ne nourriront ni l’activité ni l’emploi, mais principalement la Bourse et la rente.

Et lorsque l’on sait que porter le SMIC à 1.500 euros pour des millions de salariés coûterait 9 milliards d’euros, eux porteurs de consommation, d’emplois et d’activité, on mesure le gâchis. Cette bataille idéologique est à mener sur toutes les questions, systématiquement.

Il y a vingt ans, en Angleterre, face aux années Thatcher, la réponse de la gauche anglaise a été la « réinvention blairiste ». L’Angleterre y est devenue plus inégalitaire que jamais. Assurément, ce n’est pas de cette « modernisation »-là dont a besoin la gauche française.

Jean-Paul DUPARC

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A
L'appel de Gauche Avenir: <br /> Face à une droite décomplexée, la gauche est aujourd’hui désorientée, écartelée et sans véritable repère unifiant. Elle a le devoir de redéfinir des valeurs claires et mobilisatrices ainsi que des objectifs simples. Il s’agit là d’un préalable à toute « refondation », « rénovation » ou « rassemblement ».<br /> C’est ainsi, en ne se trompant ni sur le diagnostic ni sur la méthode, que l’on redonnera espoir à celles et ceux qui se reconnaissent dans la gauche.<br /> En créant Gauche Avenir, nous voulons contribuer, en dehors des partis, de leurs enjeux de pouvoir et des rivalités de personnes, à cette « redéfinition ». Issus de différentes sensibilités politiques, sociales et culturelles, nous souhaitons rassembler toutes celles et tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche et qui, sans se renier, ont compris que le monde a changé et que de nouvelles aspirations se sont fait jour. Cette démarche, patiente et sérieuse, s’appuiera sur une volonté de dialogue, d’écoute et d’ouverture à tous les courants de la gauche.<br /> <br /> Nous appelons à nous rejoindre (www.gaucheavenir.org) les hommes et les femmes qui partagent notre analyse et qui veulent œuvrer à ce renouveau en redonnant toute sa place à la culture de gauche dans le débat d’idées. <br /> <br /> Premiers signataires : <br /> Abdi Mohammed (président d’association), Attar Michèle (membre du Conseil économique et social), Candar Gilles (historien), Cabanes Claude (journaliste), Champagne Patrick (sociologue), Corbière Alexis (élu municipal à Paris), Duron Jacques (membre du Conseil économique et social), Gayssot Jean-Claude, Gendre Pierre (syndicaliste), Laignel André (député européen), Lefebvre Rémi (professeur de sciences politiques à l’Université de Reims), Levaï Ivan (journaliste), Lienemann Marie Noëlle (députée européenne), Marlière Philippe (politologue), Maurel Emmanuel (conseiller régional, Directeur de la revue « parti pris »), Moglia Michael (conseiller régional, Président du club CSPRG), Pena-Ruiz Henri (philosophe), Quilès Paul, Wurtz Francis (Président du groupe Gauche Unitaire Européenne au Parlement européen)<br /> <br /> 4 juin 2007
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