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22 juin 2007

Sarkozy, fruit d’un marketing sophistiqué et global


sarkozy_fouquets

La victoire de Nicolas Sarkozy est le fruit d’un marketing sophistiqué et global, autour d’un « produit » bien installé et parfaitement identifiable Expérience ultime de marketing globale et locale, l’élection présidentielle a rendu un résultat conforme à toutes les compétitions du genre à travers la planète : la victoire de la marque.
Sarko est une marque comme Blair, comme Bush. Oubliez vos supériorités, oubliez la morgue de la gauche, oubliez ce que vous pensez peut-être sur les valeurs, les codes, le positionnement, les messages, l’expérience de la marque Sarkozy : Sarko est la marque politique post-globale. Post 11-Septembre. Jean-Christophe Gallien Conseil en communication publique et affaires publiques A la fois globale et locale, populaire et « people ».
Elle a ses propres adversaires, son univers de compétition, elle aspire l’attention médiatique, politique, même sociétale et ce, partout dans le pays. Sarko jette sur la France, très au-delà des rues de Neuilly, un voile politique qui transforme tout en débat pour ou contre Nicolas Sarkozy. Sans le dire pour certains, en hurlant le contraire pour d’autres : nous sommes tous devenus - le temps d’une élection - des sarkozystes. Sarko, une marque simple et accessible. On l’aime ou on la déteste, mais nul ne peut l’ignorer. Elle séduit ou elle fait peur. Elle a ses codes génétiques. Et surtout, elle a choisi ses cibles. Elle les a « impactées », développées, fidélisées aussi. Sarko appartient désormais à la culture globale, c’est même un élément constitutif et dominant de cette culture globale. Imaginaire, rêves, cauchemars, identité? tout est là, disponible, diffusé, rediffusé, prolongé, combattu, raillé, commenté, recommenté, un bruit médiatique et sociétal sans précédent dans notre pays.
Sans limite dans l’espace national et pénétrant tout le tissu local de notre pays. Nicolas Sarkozy a réussi à quitter l’espace de discussion purement technique, s’invitant sur celui du rêve et du cauchemar. La construction du mythe crédible nécessaire à toute marque est en marche depuis longtemps. Et c’est le seul qui l’a construit patiemment. Guide, défenseur, simplificateur, il propose une expérience. Pas seulement des chiffres, fussent-ils les reflets exacts d’une réalité statistique mesurable. Par sa complexité, le politique résiste aux recettes classiques du marketing. Il est trop réducteur de ne s’occuper que des « produits » politiques, économiques ou sociaux dont la promotion serait à effectuer sur les « marchés porteurs » des sociétés en mouvement. La communication politique doit certes servir à cela, mais elle est surtout porteuse de valeurs, d’images, de rêves. Ce qui fait qu’un candidat est désirable, c’est qu’il répond aux grandes attentes de la société. Qu’on a envie de le rejoindre et de participer à son aventure, qu’on désire plus que tout vivre son expérience. Que son destin personnel sera défendu et amélioré si on le suit? Il faut bâtir un mythe crédible. Mais si on peut fabriquer de l’identité politique comme on le fait pour une marque classique, le marketing politique n’est pas un marketing de grande consommation.
C’est un marketing sociétal. Il essaie de vendre un homme et son projet pour servir un besoin sur le long terme, dans la perspective d’intérêt général. Le candidat de l’UMP a réussi à quitter l’espace de discussion purement technique, s’invitant sur celui du rêve et du cauchemar Pour se vendre sur le grand marché politique national, dans cette compétition acharnée pour capter les voix, Nicolas Sarkozy a compris, sortant de lui-même, et s’est transformé en une marque : Sarko. Une marque forte, identifiable, avec son territoire de communication, son positionnement, ses valeurs. Une marque qui facilite les choix des publics électeurs. Une marque qui apporte des stimulations supplémentaires aux individus qui souhaitent s’engager et militer.
Ségo, la marque que Ségolène Royal a tenté d’installer ces derniers mois, propose une alternative crédible au « branding » sarkozien. Prototype inachevé, Ségo ouvre pourtant une porte vers la marque politique de demain. Un espace où le marketing de la demande prend le pas sur celui de l’offre. Au-delà du concept et d’une mise en oeuvre accélérée, il lui aura manqué la profondeur de l’effort, la durée surtout. Unemarque a besoin de temps. A suivre, si le Parti socialiste le veut bien? Quant au succès de Nicolas Sarkozy, s’il repose sur une connaissance pointue des attentes et du comportement du marché électoral, sa réussite doit beaucoup à la durée, à la surface et à la dimension holistique de l’effort entrepris. Surtout, il a su définir en profondeur « l’expérience Sarko ». Qu’est-ce qu’on va y trouver, y vivre, en ramener ? Pourquoi j’ai envie de la vivre ? Et vive les marques ! http://www.deliro.net/20070511191901_0/index.html

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