C’est ce pari que nous allons gagner tous et toutes ensemble !!!
J’interviens ici au nom du CIUD 31 et de ses collectifs locaux, mais au-delà, je pense pouvoir dire que les axes que je vais développer sont, pour l’essentiel, représentatifs des préoccupations de l’ensemble des collectifs de notre région Midi-Pyrénées
Les Collectifs pour un Rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes sont, à tous les niveaux national, régional, départemental, local, divers dans leur composition. Dans le département de la Haute-Garonne et plus généralement dans tous les départements de notre région Midi-Pyrénées,
ils sont constitués d’organisations politiques parmi lesquelles le PCF joue un rôle très important dans la construction et le développement de ces collectifs aux cotés de l’Alternative en Midi-Pyrénées, du MARS, des Alternatifs, des Verts pour le NON regroupés au sein d’AlterEkolo, PRS et la LCR participant au titre d’observateurs
ils sont aussi constitués de militant-e-s de la LCR, de Motivé-e-s, de militant-e-s associatif-ve-s, de syndicalistes
ils sont enfin constitués, et ce n’est pas le moins important, de citoyen-ne-s n’appartenant à aucune organisation. C’est cette diversité qui fait la richesse de ces collectifs unitaires en permettant l’expression citoyenne, comme cela a été le cas des collectifs pour le NON au TCE, puis du 29 mai, chaque composante apportant, dans cette pluralité, sa dynamique. Ces Collectifs sont le signe d’une formidable maturité collective, ils ont permis d’élaborer les bases d’une véritable alternative politique. Par les Collectifs, le « Tous Ensemble », que nous n’avons cessé de porter au cours de nos luttes et de nos manifestations depuis les grèves de 1995 jusqu’aux succès du 29 mai 2005 et de la mobilisation contre le CPE, se concrétise enfin sur une base programmatique. Après le « Tous Ensemble » que nous avons réussi, souvent, dans nos combats, nous savons désormais dire « pour quoi faire ».
Nos adversaires, ils-elles ont été et sont nombreux-ses, nous ont, de fait, aidé dans l’élaboration de ce projet tant attendu !
Ceux et celles qui avaient osé imaginer que les lois du marché et de la libre concurrence puissent être gravées dans le marbre d’un traité constitutionnel et devenir des « principes constitutionnels européens », NOUS leur avons dit NON !!
A ceux et celles qui représentaient prés de 90% de nos élu-e-s, 90% de ceux-elles qui théoriquement représentent le peuple, et nous appelaient à voter « Oui », droite et gauche mêlées, nous niant le plus souvent, de concert avec la plupart des médias, toute capacité d’analyse et de réflexion, à tous ceux et celles là, NOUS avons dit NON !!
Ceux et celles qui croyaient avoir légitimité pour nous représenter dans la connivence bipolaire autour d’un projet libéral, à ceux et celles là NOUS leur avons tous et toutes ensemble dit NON !!
Les Collectifs pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes, sont, pour une part, les héritiers des collectifs issus de l’appel des 200 qui ont permis, par la formidable dynamique citoyenne qu’ils ont impulsée lors de la campagne référendaire, la victoire du NON et un NON de gauche majoritaire, ils sont complémentaires avec les collectifs du 29 mai. Ces Collectifs unitaires sont les seuls à avoir tiré, les leçons, toutes les leçons du 29 mai 2005 :
A ceux et celles qui disaient « L’Europe Sociale passe par le OUI au TCE », nous avons répondu l’Europe Sociale est à construire autour d’un projet en rupture totale avec toute forme de politique libérale ou d’inspiration libérale, c’est-à-dire autour d’un projet véritablement antilibéral de gauche.
A ceux et celles qui voulaient bafouer la souveraineté populaire, nous répondons que la question institutionnelle et démocratique doit être au cœur de l’alternative
Les Collectifs unitaires ont l’ambition de répondre à cette attente, certainement majoritaire dans notre pays ;
OUI, nous proposons une candidature commune antilibérale, véritablement antilibérale, qui, on l’espère, on le croit, sera unique : Une candidature qui ne soit pas celle d’un homme providentiel ou d’une femme providentielle, occupant une fonction présidentielle reconduisant l’état existant, mais une candidature qui placera au centre, le projet élaboré collectivement par l’ensemble des collectifs, une candidature qui portera une triple exigence :
- La première est constituée par les mesures sociales d’urgence dont l’objectif est de renverser toutes les mesures antisociales de la droite auxquelles sont confronté-e-s les citoyen-ne-s au quotidien
- La seconde est de modifier en profondeur les institutions de ce pays, Pour que plus jamais un parti représentant 18% des votants ne puisse monopoliser tous les pouvoirs Pour mettre fin au dessaisissement de la volonté populaire par la mise en place d’assemblées, élues à la proportionnelle, enfin représentatives de tou-te-s les résident-e-s - La troisième est l’exigence écologique pour ne pas léguer aux générations futures une planète en voie de disparition
NOUS savons, au sein des Collectifs, que le candidat ou la candidate de ce rassemblement antilibéral de gauche :
- Ne peut être le candidat ou la candidate d’un seul groupe ou parti même élargi
Devra offrir la plus grande chance, par son programme antilibéral sans flou ni concession et par son engagement sans faille de mise en œuvre de réformes institutionnelles, de se placer en tête de la gauche au 1er tour
Se devra d’avoir la capacité, au second tour, de rassembler face à la droite, la même majorité antilibérale de gauche que celle du 29 mai 2005 élargie à tous ceux et toutes celles qui, à gauche, avaient cru devoir souscrire aux consignes de vote « Oui » au référendum, provenant de responsables politiques désormais délégitimé-e-s pour nous représenter.
Lorsque les Collectifs et le Collectif d’initiative national choisiront, les 9 et 10 décembre, le candidat ou la candidate du rassemblement :
Ce ne sera pas, cela ne doit pas être, pour faire « le meilleur score possible » dans une stratégie d’appareil, Mais pour gagner dans cette opportunité historique unique :
-la première qui succède à un désaveu populaire du libéralisme
- la première qui succède à l’évidence d’une illégitimité de notre système représentatif majoritaire
- a première, enfin, qui rende crédible l’attente d’une refondation d’une représentation démocratique trop longtemps bafouée.
Mais pour atteindre tous ces objectifs, rendre l’espoir perdu, depuis tant d’années, à tou-te-s ces citoyen-ne-s qui souffrent au quotidien des méfaits du libéralisme, leur redonner confiance en l’avenir, il faut que notre rassemblement fasse apparaître au grand jour et sans flou sa démarche unitaire et collective.
Pour cela il est important, pour ne pas dire essentiel, que, d’ores et déjà, chacun et chacune des 9 candidats et candidates à la candidature du rassemblement pour les présidentielles s’engage clairement et sans réserve, dans l’hypothèse où il ou elle ne serait pas choisi-e, à soutenir sans la moindre réticence celui ou celle qui sera désigné-e lors de la réunion nationale .De même il est essentiel que soient organisés, sans plus tardé, par les Collectifs unitaires dans le cadre du rassemblement antilibéral des meetings unitaires, comme c’est le cas par exemple au Mans le 6 novembre ou à Montpellier le 17 novembre, faisant apparaître la diversité du rassemblement au niveau national. Dans cette logique Toulouse ne peut pas ne pas être, après les succès inespérés qu’ont connus les 2 meetings régionaux organisés à Toulouse le 13 décembre 2005, qui a réuni 2000 personnes, et surtout le jeudi 12 mai 2005, qui reste gravé dans nos mémoires et qui fut, en réunissant 6000 personnes à un moment crucial de la campagne, un des catalyseurs de la dynamique du NON de gauche, une des villes où se tiendront des meetings régionaux d’envergure nationale.
Nous proposons qu’un meeting régional ait lieu dans ce cadre le 16 janvier à Toulouse, qui constituera, sans aucun doute, une étape importante dans la dynamique du rassemblement, avec une tribune, garante de la démarche collective de notre candidature, où nous retrouverons réuni-e-s, on le souhaite, comme ce fut le cas lors de la campagne référendaire, toi, Marie-George, avec J. Bové, Y. Salesse, et on l’espère O. Besancenot et JL Mélenchon, mais aussi, bien sur, C. Autain, P. Braouezec, F. Bavay, E . Coquerel, C. Villiers, JJ. Boislaroussie.
C’est bien le pari, de la construction d’un nouveau modèle de société solidaire, démocratique, pacifiste, féministe, écologique, laïque que nous avons engagée ensemble.
C’est ce pari que nous pouvons gagner !!
C’est ce pari que nous allons gagner tous et toutes ensemble !!!
Par B. Dedeban au nom des Collectifs unitaires pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes